Une année au... Viêtnam

Une année au... Viêtnam

Les clash, ca arrive.

Bon, ici je peux m'habituer a presque tout. Ne jamais etre seul, tout partager, etre a l'arriere d'une moto qui double par la droite un camion dans une petite rue, manger et boire au bord d'une route sur des tables et chaises en plastoc, gouter des choses improbables (la derniere fois, c'etait le sang de la tortue qu'on allait manger, dans l'alcool de riz!), l'absence d'eau chaude, etre devisage comme un extraterrestre (sauf que c'est sans mefiance ni animosite), aucune marque d'affection publique entre personnes de sexe oppose mais tres tactile avec les personnes du meme sexe, la gene, des regles de politesse tres strictes et j'en passe. Je n'ai pas besoin de faire d'efforts, je me sens simplement a l'aise avec cette facon de vivre si differente de la notre.

 

Mais voila, aujourd'hui gros clash, j'ai trouve le truc culturel que j'ai de la peine a encaisser. Le truc, c'est l'absence totale de sphere privee. Pour vous expliquer, si tu as une chambre quelque part, tu laisses la porte ouverte (au sens propre, et meme grande ouverte) et si un ami veut passer, il passe. Ca c'est plutot cool. L'autre aspect, c'est que tres souvent plusieurs personnes (de la meme famille ou pas) vivent dans la meme piece. C'est au point que les hotels sont plus frequentes par les amoureux que par les touristes.

Et la ou ca va pas, c'est que les amis des gens avec qui tu vis peuvent debarquer n'importe quand et "s'incruster" du matin au soir. Ton pote vit la donc ils peuvent passer. La notion de "chez-soi" est relative voire inexistante.

 

Donc quand les amis, cousins et je ne sais quoi du pote avec qui tu vis viennent te reveiller a 8h30 un dimanche matin, squattent toute la journee et partent en fin d'apres-midi alors que ce n'est pas les tiens d'amis, moi ca me gonfle grave.

 

La sensation predominante, c'est l'envahissement et c'est pour moi tres desagreable. Bon, de toute facon je vais partager bientot ma chambre a long terme avec un benevole donc on verra si ca passe. En fait, la goutte d'eau c'est quand un de ces "amis" n'a pas appris le vieux dicton "fais comme chez toi mais n'oublie pas que tu es chez moi".

 

Et ce qui est juste hallucinant, c'est que cette situation (donc l'absence totale de sphere privee) est tout a fait normale pour mes amis Vietnamiens, c'est une difference culturelle, une de celles qui ne passent pas inapercues.

 

Bon, vous souhaite une belle soiree et a bientot



05/12/2010
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